Discours et actes violents transforment la scène internationale : invasion de l’Ukraine et menaces nucléaires par la Russie, manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan, attaque contre Israël le 7 octobre 2023 suivie de la destruction de Gaza par l’État hébreu. Les efforts de paix et de dialogue semblent impuissants face à la brutalité du monde.
Une violence qui paraît bien porter la marque d’une nouvelle ère, celle des hommes forts qui le pari du fait accompli plutôt que de la concertation. Convaincus de la faiblesse des démocraties libérales, leur stratégie est celle de l’intimidation.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la liste des États et des peuples offensés, intimidés ou stigmatisés par le président et son équipe ne cesse de s’allonger. Ukraine – encore elle – Canada, Groenland, Danemark, Royaume-Uni, Union européenne dénoncée par Trump comme un projet commercial antiaméricain, Égypte et Jordanie sommées d’accueillir deux millions de Palestiniens. Donald Trump est insatiable. Mais il n’est pas le seul.
Sur un autre registre, les efforts de Pékin pour contrôler sa diaspora ne datent pas d’hier, mais ont tendance à se renforcer. Les exemples d’intimidation sont légion du Proche-Orient à l’Asie, du retour de Donald Trump aux provocations nord-coréennes. Le panorama est inquiétant à l’image des dynamiques internationales.
Invité : Frédéric Charillon, professeur des universités, co-directeur du centre Géopolitique, défense et leadership à l’Essec. Auteur de Géopolitique de l'intimidation. Seuls face à la guerre, éd. Odile Jacob.