C’est une petite révolution venue tout droit des laboratoires du MIT : des bactéries génétiquement modifiées capables de briller à distance pour signaler la présence de substances spécifiques. Polluants, nutriments, agents pathogènes… Autant d’éléments que ces micro-organismes peuvent détecter, et désormais signaler sans passer par le microscope.
Jusqu’ici, l’observation de bactéries modifiées nécessitait une analyse de laboratoire. Mais l’équipe du professeur Christopher Voigt, directeur du département de génie biologique au MIT, a mis au point un système inédit : les bactéries émettent un pigment lumineux lorsqu’elles captent une substance ciblée. Ce signal, invisible à l’œil nu, peut être repéré jusqu’à 90 mètres grâce à des caméras hyperspectrales.
Mieux encore : ces caméras peuvent mesurer précisément la quantité de lumière émise pour chaque couleur. Résultat, on peut identifier plusieurs facteurs chimiques simultanément, et surtout à distance. Pour Christopher Voigt, c’est « une nouvelle façon d’extraire les informations de la cellule ». Une technologie prometteuse, notamment pour l’agriculture. Demain, des drones ou satellites pourraient survoler les champs et détecter en temps réel la présence de pathogènes ou de carences. Reste une question cruciale : quelle sécurité pour l’environnement et la santé humaine ? Ces bactéries sont génétiquement modifiées. Leur utilisation à grande échelle devra donc être encadrée avec prudence.
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